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Le Pouvoir des décisions

1 Février 2014, 16:12pm

Publié par P.Vigneau

 

 

« La prochaine étape de l’évolution humaine a commencé avec la venue de l’Adi Shanti.»


« Toute âme est en puissance divine. Notre but est de manifester le divin qui est en nous en contrôlant la nature extérieure et intérieure.
Parvenons-y par le travail, par la maîtrise de l’esprit ou par la philosophie, par l’une de ces voies ou par toutes, et soyons libres.
C’est là toute la religion. Les doctrines, les dogmes, les rites, les livres, les temples et les formes ne sont que des détails secondaires.»
(Swami Vivekananda)


1. Adi Shanti, la paix originelle


Tordu de douleurs, tombé au sol sur le carrelage de la chambre, j’étais incapable de parler, le cerveau dans un état de panique. Je ne comprenais pas ce qui se passait en moi.
J’essayais de ramper jusqu’à la porte, mais elle semblait si loin ! J’avais mal, très mal, dans tout mon corps.
Puis j’entendis une voix qui murmurait à mes côtés. Je ne comprenais rien de ce qu’elle disait. Cela ressemblait à une longue litanie. Il me semblait alors qu’un homme âgé tenait ma main, enfin, je n’en n’étais pas trop sûr. Cependant, dans une sorte de brouillard, j’ai vu des yeux noirs et brillants qui me regardaient... Profondément... Puis j’ai dû m’endormir car je ne me suis souvenu de rien d’autre.
Quand je repris conscience, les douleurs avaient disparu, tout semblait aller bien. Quelques heures plus tard, le médecin m’apprit que cette crise aurait pu m’être fatale.
Mais il ne comprenait pas comment « cela » avait pu disparaître... tout seul… Cette expérience m’est arrivée dans une chambre d’hôpital en Inde, à Calcutta.
Ce fut ma première rencontre avec Sri Manoharan.

On peut dire que tout commença par la décision d’aller en Inde. Pourquoi avoir choisi Calcutta ? Ce ne fut pas vraiment un choix délibéré. Il y avait tout simplement des vols à bon prix pour cette destination.
Calcutta est situé au nord-est de l’Inde, dans la région du Bengale, arrosée par le delta commun du Gange et du Brahmapoutre. C’est une région riche essentiellement agricole qui est une véritable pépinière de sagesse. De prime abord,
Calcutta me sembla un immense bidonville terrifiant. J’eus l’impression d’arriver sur une autre planète. Je me demandais bien ce que je faisais là. Est-ce que je cherchais la sagesse ou bien est-ce que je fuyais mon mal-être ? En tout cas, je cherchais un sens à ma vie.
Enfin, c’est là, à Calcutta, que je l’ai trouvé. J’ai découvert le Shanti Marga. Ou peut-être le Shanti Marga m’a t-il appelé ?
Quand j’y repense, il me semble distinguer une logique
d’enchaînement des évènements comme si les décisions que je prenais dessinaient un chemin qui semblait être déjà écrit. Et pourtant, je le sais, tout aurait pu être autrement, mais cela se déroula ainsi, tel que je vais le raconter.
J’avais pratiqué le Hatha Yoga en France. Quelques romans mystiques avaient vivement éveillé ma curiosité. J’avais donc décidé d’aller voir des yogis, à la source, imaginant, bien sûr, rencontrer quelque sublime ermite méditant au fin fond de l’Himalaya, qui me ferait découvrir des secrets cachés... J’étais jeune, et très naïf.
Rien ne se passa ainsi.
Avec quelques adresses d’ashrams en poche, je voulais monter rapidement au nord du pays, dans les montagnes. Je ne désirais pas rester à Calcutta. A la descente de l’avion, je me rendis à la gare Howrah Station, un très beau bâtiment de style victorien pour acheter un billet de train. Ce fut la première expérience initiatique.

Et un premier choc ! Imaginez une gare immense, avec des mendiants, des estropiés, étendus sur le sol, des marchands qui vendaient de tout, et une foule dense et bruyante qui s’agitait en tous sens. Imaginez ces magnifiques et énormes locomotives à vapeur, toutes noires, l’odeur de charbon mélangée aux parfums d’épices et de friture qui émanaient des petites échoppes situées à chaque coin et recoin de la gare.
Deuxième choc : après avoir trouvé le formulaire à remplir pour obtenir le billet voulu, je cherchai le guichet adéquat pour acheter mon billet pendant plus d’une heure. Puis, après une bonne demi-heure d’attente dans une queue interminable, me faisant voler mon tour plusieurs fois par des indiens peu disciplinés, j’arrive au guichet et à ce moment là le préposé se lève pour aller boire son thé un peu à l’écart. Vingt minutes plus tard, il revient, et d’une voix indifférente m’apprend que je n’étais pas au bon guichet ! Là, j’ai eu envie de hurler, de quitter la gare, et de fuir l’Inde. Mais, j’avais décidé de partir dans l’Himalaya, à Darjeeling, il me fallait un billet. Encore une demi-heure de queue, au guichet adéquat cette fois-ci. J’avais demandé confirmation plusieurs fois. Et l’on m’annonce alors que le train que je souhaitais prendre ce soir-là était complet. Il y en avait un autre, mais dans trois jours seulement. J’ai failli « craquer ». Je ne savais pas à ce moment-là, qu’avec un « bakchich », une place aurait pu être trouvée.
Que faire ? Déçu, je m’écarte du guichet, pour réfléchir… Je décide alors de prendre un billet de première classe, pour constater amèrement que le guichet des premières classes était fermé. Fatigué et découragé, je suis sorti de la gare, abandonnant le projet d’acheter un billet de train ce jour-là.

Une profonde perplexité m’envahit soudain. Qu’est-ce que j’étais venu faire en Inde ? J’avais soudainement envie de silence, de solitude. Toute cette foule, ce bruit, cette agitation continuelle de la ville, je n’étais pas venu pour ça. Je décidai alors de chercher une chambre d’hôtel pour me reposer. Avant de chercher un taxi, mon regard fut attiré par un vieil homme décharné qui vendait quelques livres et images pieuses posées sur un tissu au sol devant lui. Je regardai un moment avec fascination toutes ces bricoles, puis décidai finalement de lui acheter un petit livre intitulé « Shanti Marga ». Je ne sais pas du tout pourquoi j’ai fait ce choix. En tout cas, je n’aurais jamais pu imaginer jusqu’où cela me mènerait.

 

extrait du livre: "le pouvoir des décisions" chez L'Originel-Antoni

Le Pouvoir des décisions
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