François d'Assise, artisan de paix
L’expérience de dialogue de Saint François d’Assise
François s’est opposé à la violence de la guerre qui sévissait entre le monde chrétien et le monde musulman. Il a refusé avec vigueur d’adhérer à la cinquième croisade. Il a aussi tenté de faire désister les Croisés de lancer l’assaut contre le camp Musulman. Sa vision de la situation étant en contraste avec la vision de la plus grande partie des gens de son temps. Ces derniers voulaient éliminer les musulmans parce qu’ils avaient envahi les lieux saints chrétiens, avaient persécuté les chrétiens et rendu difficile la visite des lieux saints.
Au milieu de ces événements de guerre, Saint François apparaît portant La Croix du Christ, exhortant tout le monde à vivre en fraternité, dans l’amour, dans le dialogue avec les Musulmans au lieu de les combattre avec des armes mortelles. Il rappelle aux Croisés que la Croix est signe d’amour et de sacrifice, non pas de guerre et de destruction. Il obtient, après une opposition tenace, la permission, de rencontrer le sultan Malek El Kamel El - Ayyoubi.
François, ayant obtenu la permission avec difficulté, du Cardinal, Légat du Pape, de rencontrer le Sultan d’Egypte, François et son compagnon Frère Illuminé, se rendent chez le Sultan. Avec ce dernier, il s’entretient sur des sujets religieux et en particulier sur le salut de l’âme du Sultan même. François déclare que la religion musulmane est erronée. Pour le prouver François n’hésite pas à défier les cheiks à l’épreuve du feu. Les cheiks refusent le défi et ils se retirent un après l’autre et ils ordonnent au Sultan de décapiter les deux Religieux parce qu’ils proclament une Religion contraire à l’Islam. Le Sultan sans écouter ses cheiks, propose à François de rester chez lui. François préfère revenir au camp chrétien puisqu’il avait terminé sa mission.
Importance de la rencontre:
1. Cette rencontre est un fait révolutionnaire
La rencontre entre ces deux personnages : François d’Assise et le Sultan Malek El Kamel, en 1219 en pleine guerre entre les deux camps, le chrétien François et l’Ayoubite musulman. On peut considérer le fait même comme un miracle. Le Sultan découvre en François un homme de foi et François découvre dans le Sultan un homme croyant et religieux. Que se taisent les armes , que les belligérants en nom de la religion, remettent les épées dans leurs étuis parce qu’un dialogue a commencé entre deux personnages bien différents, soit culturellement soit religieusement, mais unis dans la foi en Dieu et dans la fraternité humaine.
2. Rencontre en Vérité
François présente ses principes religieux au Sultan avec toute sincérité, franchise et brièveté. De sa part, le Sultan écoute avec intérêt et admiration, surpris par la sincérité et franchise de François. François n’a pas nié sa foi chrétienne, et n’a pas hésité à déclarer ses croyances religieuses. Et nous voyons le Sultan accueillir les deux religieux avec toute cordialité et amitié. Quoiqu’en désaccord sur les principes religieux, les deux hommes se séparent comme les meilleurs amis chacun respectant l’autre et l’apprécie. Cette amitié durera pour toute la vie.
François a trouvé dans le Sultan une personne amant de la paix. De sa part, le Sultan découvre en François un homme simple et humble prêt à tout sacrifier, la vie aussi, pour ceux qu’il aime. Une harmonie profonde unit les deux personnalités en formant un rapport d’affection, de fraternité et d’amitié pour toute la vie.