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mystique

François d'assise

, 10:03am

Publié par P.Vigneau

Né à Assise François vit d'abord une jeunesse folle. Participant à la guerre entre Assise et Pérouse, il est fait prisonnier. Plus tard, parti pour une autre guerre, il entend une voix lui dire: "Pourquoi sers-tu le serviteur et non le maître?" C'est pour lui le début d'une nouvelle existence.

Rentré à Assise, il se tourne vers les pauvres et les lépreux. Il a 24 ans. Dans la chapelle de Saint Damien, il entend le grand crucifix lui dire: "Répare ma maison qui, tu le vois, tombe en ruines." Le voilà transformé en maçon. Pour réparer la chapelle, il dépense l'argent de son père qui l'assigne devant l'évêque. Il se dépouille alors de tous ses vêtements en déclarant qu'il n'a d'autre père que celui qui est aux cieux.
Un matin, il entend l'évangile de l'envoi en mission des disciples. Appliquant l'Évangile à la lettre, il parcourt la campagne, pieds nus et une corde pour ceinture, en annonçant: "Que le Seigneur vous donne sa paix." Des compagnons lui viennent et il leur rédige une Règle faite de passages d'Évangile. Quand ils seront douze, ils iront à Rome la faire approuver par le Pape.

Pour les laïcs, il fonde un troisième Ordre, appelé aujourd'hui "la Fraternité séculière." Il envoie ses frères de par le monde et lui-même rencontre le sultan à Damiette pour faire cesser la guerre entre chrétiens et musulmans. A son retour, il trouve l'Ordre en grandes difficultés d'unité. Il rédige une nouvelle Règle et se retire, épuisé, sur le mont Alverne où il reçoit les stigmates du Christ en croix. Il connaît ainsi dans son cœur l'infini de l'amour du Christ donnant sa vie pour les hommes. En 1226, au milieu de très grandes souffrances, il compose son "Cantique des Créatures" et le 3 octobre, "nu, sur la terre nue", il accueille "notre sœur la mort corporelle."
Ce cantique a été composé par François d’Assise deux ans avant sa mort et achevé par frère Pacifique.
Saint François d'Assise amoureux de la nature, est devenu le patron de l'écologie en 1979. Il inspire aussi les non-violents.

***

 

Très haut tout-puissant, bon Seigneur,
à toi sont les louanges, la gloire et l’honneur, et toute bénédiction.
À toi seul, Très-haut, ils conviennent
Et nul homme n’est digne de te mentionner.

Loué sois-tu, mon Seigneur, avec toutes tes créatures,
spécialement, monsieur frère Soleil,
lequel est le jour, et par lui tu nous illumines.
et il est beau et rayonnant avec grande splendeur,
de toi, Très-Haut, il porte la signification.

Loué sois-tu, mon Seigneur, par sœur Lune et les étoiles,
dans le ciel tu les as formées, claires, précieuses et belles.

Loué sois-tu, mon Seigneur, par frère Vent,
et par l’air et le nuage et le ciel serein et tout temps,
par lesquels à tes créatures tu donnes soutien.

Loué sois-tu, mon Seigneur, par sœur Eau,
laquelle est très utile et humble, et précieuse et chaste.

Loué sois-tu, mon Seigneur, par frère feu
par lequel tu illumines dans la nuit,
et il est beau et joyeux et robuste et fort.

Loué sois-tu, mon Seigneur, par sœur notre mère Terre,
laquelle nous soutient et nous gouverne,
et produit divers fruits avec les fleurs colorées et l’herbe.

Loué sois-tu, mon Seigneur,
par ceux qui pardonnent pour ton amour
et supportent maladies et tribulations.
Heureux ceux qui les supporteront en paix,
car par toi, Très-Haut, ils seront couronnés.

Loué sois-tu, mon Seigneur, par sœur notre mort corporelle,
à laquelle nul homme vivant ne peut échapper.
Malheur à ceux qui mourront dans les péchés mortels.
Heureux ceux qu’elle trouvera dans tes très saintes volontés,
car la seconde mort ne leur fera pas mal.

Louez et bénissez mon Seigneur,
et rendez-lui grâce et servez-le avec grande humilité.

 

 

François n’était ni un intellectuel, ni un guérisseur : d’où viennent donc son charisme et sa popularité ?

Oui, c’est surprenant. Son jeune disciple, Antonio di Padova, dépasse son fondateur par ses miracles et ses guérisons et même par sa popularité. La popularité de François est due à des motifs plus complexes. C’est sa personne tout entière et son action qui font de lui une des réalisations humaines les plus accomplies et les plus fascinantes, d’après ce que disent les psychologues. A son compagnon Frère Masseo qui lui demandait : « Pourquoi tout le monde court-il après toi ? », François a répondu un jour : « Parce que Dieu n’a pas trouvé sur terre de pécheur plus vil que moi ». Il était sincère mais il ne disait pas la vérité ! En réalité, le monde entier, plus de huit siècles après, court encore derrière François parce qu’il voit réalisées en lui ces valeurs auxquelles croyants et non croyants aspirent tous secrètement : la joie, la paix et la fraternité.

Qu’est-ce qui l’a poussé à vivre l’Évangile de façon aussi radicale ?

Revenons au thème du « secret » de François. Ce qui l’a poussé à une suite aussi radicale de l’Évangile était son amour radical pour l’auteur de l’Évangile. La radicalité est la marque des saints. Ils vont jusqu’au bout, ils ne conçoivent même pas que l’on puisse s’arrêter à un objectif intermédiaire. Chez François, la radicalité a aussi un motif historique : la constatation de ce qu’il était facile de diluer l’Évangile avec ce qu’il nommait les « gloses », c’est-à-dire les interprétations légalistes. D’où son cri parfois, violent : « Sans glose ! Sans glose ! », c’est-à-dire sans aucun « distinguo ».

D’où lui venait sa capacité à aimer la souffrance et à embrasser les pécheurs ?

  François le dit clairement dans son testament : « Le Seigneur lui-même m’a conduit parmi eux ». C’était son amour de Jésus qui le poussait à aller vers les membres les plus blessés de son corps. Il y a des personnes qui, à partir de leur amour des pauvres, sont arrivés à l’amour du Christ (Simone Weil, par exemple) ; il y en a d’autres qui sont partis de l’amour de Jésus pour arriver à l’amour des pauvres. François appartient à ces derniers.

Récemment, certains ont étiqueté François comme le « premier écologiste de l’histoire » : mais cela n’est-il pas une définition anachronique ?

En effet, François a fait et prêché ce que l’on appelle aujourd’hui l’écologie, mais la raison de sa sensibilité écologique était différente de celle d’aujourd’hui. François voyait dans la création l’œuvre et le reflet de Dieu. Il avait à l’égard de la création une attitude doxologique, et non sociologique, c’est-à-dire de contemplation et de glorification, non utilitariste. Pour lui, comme pour la Bible, les cieux et la terre étaient pleins de la gloire de Dieu et il éprouvait le besoin de chanter cette louange. Récupérer quelque chose de ce comportement religieux serait extrêmement bénéfique à l’écologie moderne qui, sinon, en vient à perdre une des motivations les plus fortes vis-à-vis de la nature. Personne n’a joui des créatures (frère soleil, sœur lune, mère terre, sœur eau) plus que lui qui ne désirait en posséder aucune.

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Sarasvati

, 10:03am

Publié par P.Vigneau

Sarasvati la Mère Divine.

 

L'inde est un pays où la Déesse-Mère, sous toutes ses innombrables formes, se trouve encore très respectée, priée, fêtée avec une ferveur très vivante.

Nos pensées vont se diriger vers la mère divine, SARASVATI.

Maa disait que le yogi qui pourrait communier d'une manière pleine et entière avec SARASVATI, obtiendrait l'Illumination et connaîtrait le secret de cet Univers.

 

Dans la mythologie Hindoue, chaque Dieu a sa Shakti, son Epouse. Pour nous en tenir aux trois Dieux de la TRIMURTI, nous avons SARASVATI, Déesse de la connaissance, du Savoir, par laquelle la création est parfaite, c'est-à-dire amenée à la perfection..

SARASVATI est la " SHAKTI DE BRAHMA "! Autrement dit la réalisation de Brahma. Brahma correspond à Dieu créateur dans la religion chrétienne.

Puis nous avons LAKSHMI, Déesse de la Beauté et de l'amour, le Lotus du monde, Shakti de VISHNOU".

Ensuite nous avons KALI appelée encore PARVATI, Déesse de la Force et de la Volonté, destructrice de tout ce qui est imparfait, SHAKTI DE SHIVA.

Des Déesses aux noms divers, aux pouvoirs divers, symbolisées dans les cultes exotériques par des images féminines, ne sont que des aspects différents de la PARA-SHAKTI ou MAHADEVI, appelée dans l'Inde la MERE DIVINE, ou la MERE DU MONDE, ou plus simplement, MERE.

" Tu es Prakriti, infinie et subtile, qui jadis renfermait Brahma dans son sein... Toi, l'Etre Eternel, renfermant dans ta substance l'essence de toutes les choses créées, tu étais identique à la création; tu étais la Mère du Grand Sacrifice. Tu es le sacrifice même d'où procèdent tous les fruits de la terre. Tu es la Reine dont l'attribution engendre le feu. Comme ADITI, tu es la Mère des Dieux. Tu es la lumière qui donne naissance au jour. Tu es l'humilité, la Mère de la Sagesse. Tu es Niti, la Mère de l'harmonie. Tu es la modestie, la progéniture de l'affection; tu es le Désir d'où naît l'Amour. Tu es la Mère du Savoir, Tu es la patience, la Mère de la force de l'âme ".

Et aux antiques Livres Sacrés, les Sages de l'Inde d'aujourd'hui font écho: la Doctrine est semblable dans sa pérennité.

Ecoutons RAMAKRISHNA, dans un entretien avec ses disciples :

" Quand je pense à l'Etre Suprême comme inactif, ne créant pas, ne conservant pas, ne détruisant pas, je l'appelle BRAHMAN ou PURUSHA, le Dieu impersonnel.

" Quand je pense à Lui, créant, conservant, détruisant, je l'appelle SHAKTI, ou MAYA, ou PRAKRITI, Dieu personnel. Mais la distinction entre eux ne comporte aucune différence. L'impersonnel et le personnel sont le même Etre. Tel le lait et sa blancheur, tel le diamant et son éclat, tel le serpent et sa reptation. On ne peut penser à l'un sans l'autre. La MERE DIVINE et BRAHMAN SONT UN "

" C'est la MAHASHAKTI COSMIQUE qui prend le nom de SARASVATI, LAKSHMI et KALI, les trois grandes Déesses sont UNE avec la MAHASHAKTI. Ces Déesses ont elles-mêmes trois aspects. L'aspect Suprême, inconnu de l'homme au stade actuel de son évolution, mais avec lequel communie dans une intime union le mystique tantrique quand il est arrivé au but ultime de son yoga; l'aspect subtil ou mantramique, ainsi nommé, parce qu'il se manifeste en "corps sonore" perceptible au dévôt capable d'entendre la "VOIX DU SILENCE"; enfin l'aspect formel sous lequel la Déesse se manifeste à son adorateur. Dans ce dernier aspect, elle a un corps féminin, avec tous les signes de la Beauté parfaite, elle est si parfaite que la vision en est inoubliable pour celui qui en a eu le privilège ".

 

Nombreux sont dans les textes sacrés hindous les hymnes chantant la Déesse.

 La Mahadevi, la grande déesse est au delà de toute dualité, elle est pure transparence, elle est le Soi. Elle est Mahamaya; cela ne signifie pas qu'elle est illusion, mais simplement qu'on ne peut pas dire si elle est ou si elle n'est pas: elle est au-delà de toute définition.

*

Et maintenant, nous allons nous pencher spécialement sur SARASVATI, la Shakti de BRAHMA, le Dieu créateur de l'Univers.

SARASVATI est tout particulièrement adorée par les Sages, par les savants, et les poètes, car elle est leur patronne. Elle est intelligence; elle se nomme Savoir, décision et pensée; elle délie la langue des grands poètes et elle permet d'acquérir toute sorte de connaissance. Nul ne peut connaître sa nature ni sa réalité intérieure, mais l'Univers entier est son existence, et elle est en lui.

Ses dévôts vont pratiquer le silence, la musique, l'étude. Il est promis à ceux qui, dévôtement la prient chaque matin, le pardon de leurs fautes, la joie dans leur coeur et la prospérité dans leur maison.

Lorsque SARASVATI apparaît à ses adorateurs, son visage est souriant, et de sa forme originale émane un charme doué de pouvoirs magiques.

SARASVATI est puissance et faculté de travail, esprit de perfection et d'ordre.

"La science, l'art et la technique sont du ressort de la Mahashakti", écrit Sri Aurobindo. Elle contient dans sa nature et peut toujours donner à ceux qu'elle a choisis la connaissance intime et précise, la subtilité, la patience, l'exactitude de l'esprit intuitif et de la main consciente, et le regard pénétrant du travailleur parfait ".

" Cette Puissance est la constructrice vigoureuse, infatiguable, soigneuse et efficace, l'organisatrice, l'administratrice, la technicienne, l'artisanne et la classificatrice des mondes...

" Sa Volonté dans le travail est scrupuleuse, vigilante et infatiguable. Se penchant vers nous, elle voit et touche chaque détail, découvre chaque infime défaut, lacune perfection ou imperfection, et considère et pèse exactement tout ce qui a été fait et tout ce qui reste encore à faire...

" C'est pourquoi de tous les pouvoirs de la Mère, elle est la plus endurante avec l'homme... Douce, souriante, proche et secourable, ne se détournant pas et ne se décourageant pas aisément, persistant même après l'insuccès répété, sa main soutient chacun de nos pas à condition que nous soyons droits, sincères et que nous n'ayons qu'UNE VOLONTE... Elle est une mère pour nos besoins, une amie dans nos difficultés, un conseiller et un mentor constant et tranquille, dissipant par son éclatant sourire les nuages de tristesse, de mauvaise humeur et de dépression, remémorant sans cesse l'aide toujours présente, montrant du doigt l'éternelle clarté du Soleil, elle reste ferme, calme et persévérante dans l'élan profond et continu qui nous pousse vers l'intégralité de la nature supérieure." (Sri Aurobindo)

 

 

 

Hymne adressé à SARASVATI

Dévi dont la beauté de Lune est rehaussée par les lotus, Dévi favorable ou bienfaisante, Feu consumant la forêt des pensées mauvaises; O Dévi, dont l'Univers adore les pieds de lotus, Fleur de Lotus posée sur un lotus, Tu es cause de joie à ceux qui te saluent, Destructrice de l'ignorance!

Tu es à la fois la forme et l'informe, L'ornement du visage de lotus du Dieu né d'un lotus, L'incarnation de tous les attributs, sans attributs cependant.

Immuable, supérieure aux formes grossières ou subtiles
Les plus puissants Dévas s'inclinent devant Toi.
Indivise, Tu existes partout dans Ta plénitude,
Eternellement pure,
Mère! O Mère! Salut à Toi!
Consume mon indolence! Donne-moi une grande intelligence,
Tu es le Savoir : le Védanta chante Ta louange,
Le Véda parle de Toi, ô donneuse de Délivrance,
Chemin de la délivrance! dont la puissance dépasse toute compréhension.
O donneuse de bonheur! Déesse au collier blanc,
Accorde-moi tes grâces.
Je t'adresse mes oraisons, mes fervantes prières, je Te salue
Pose-toi sur ma langue, et ne me quitte plus
Puisse mon esprit ne jamais s'égarer
Puissent mes péchés être pardonnés,
Ma vie se passer sans chagrin,
A l'heure du péril, mon esprit rester calme
Et couler toujours libre et limpide
Dans les Ecritures Saintes, dans les débats, dans la poésie!

(Arthur Avalon)

 

*

 

"En Inde, la représentation picturale de Saraswati, la déesse des arts et de la connaissance. me touchait sincèrement, sans que je ne sache véritablement pourquoi.

Un jour, assis silencieusement sous la pergola, auprès de Maa, une parole résonna à mes oreilles avec une intensité surprenante :

«Quand les yeux du cœur s’ouvrent, alors la Mère Divine se révèle en ce monde. »

Maa venait de prononcer les mots « Mère Divine » d’une façon si particulière, à la fois douce, respectueuse et intense, qu’immédiatement un grand silence se fit en moi. Mais, quelques instants plus tard, une question s’éleva dans mon esprit : qui est la Mère Divine ?

Quand Maa disait quelque chose, j’y portais une grande attention. Je savais qu’il y avait toujours un message important derrière ses mots. Mais elle avait déjà disparu, je ne pouvais lui poser la question. Avait-elle dit ces mots à propos d’elle-même (on l’appelait tous Maa, ce qui voulait dire Mère) ? Elle était bien la Mère spirituelle de l’ashram ! Ou bien avait-elle évoqué une divinité du vaste panthéon hindou ? Ou faisait-elle référence à un concept subtil de la profonde théologie védantique ? Voulait-elle plus simplement mettre l’accent sur l’aspect féminin du divin créateur ? La Mère Divine, était-elle une réalité, une idée, ou une métaphore ? Cette question m’habita longtemps. Je ressentis comme un désir d’en savoir plus."

(Sur les pas de la Mère divine)

 

"Les divinités sont des forces archétypales ou des puissances personnifiées" (Priyananda)
 
Un archétype est une "image", une "force" originelle existant dans l’inconscient collectif. L’archétype en lui-même est une énergie indépendante de l’esprit humain, et de nature transcendantale, qui possède la particularité d’être un élément de transformation.

 

*

DEVI - la déesse-mère

Devî est le terme générique sanscrit désignant les déesses, contreparties féminines (Shakti) des Dieux (Deva). Le concept de la Déesse-Mère Divine est aussi vieux que l'humanité.
Devî signifie littérallement "brillante". La parèdre (contrepartie féminine) d'un Dieu n'est pas "en soi", différente de Lui; elle n'est pas une autre entité, mais une autre expression : elle est sa puissance de création, on peut aussi dire sa force spirituelle.

Un texte ancien rapporte que les dieux assemblés s'approchant de la Grande Déesse lui demandèrent : « Qui es-tu ? »
Elle leur répondit :
« Je suis la forme apparente du principe ultime, le Brahman. De moi sont issus la Nature et la Personne qui constituent l'univers. »

On considère souvent les déesses comme autant d'expression de la Grande Déesse, c'est-à-dire autant de formes, d'émanations ou manifestations de la Devî.

La Déesse Mère est le passage du non-être à l’être, du Brahman au jivatman, mais elle est aussi le chemin inverse : le retour à l’Origine, et le passage pour la réabsorption dans le Grand Vide.

 

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