Bhakti
« Ceux connaissent Brahman déclarent qu'il y a deux sortes de connaissance qui valent d'être connues : la supérieure (parâ) et l'inférieure (aparâ). La connaissance inférieure comprend le Rig-Véda, le Yajur-Véda, le Sâma-Véda, l'Aiharua-Véda, la shikshâ (science qui traite de la prononciation et de l'intonation), le kalpa (iiturgie du sacrifice), la grammaire, le nirukfa (science traitant d'étymologie et de lexicologie), la prosodie et i'astronomie. La (connaissance) supérieure est celle par laquelle l'Inchangeable est connu. La connaissance supérieure est donc clairement la connaissance de Brahman. Le Devî-Bhâgavafa nous donne la définition suivante de l'amour supérieur (parâbhakti) : "De même que l'huile qui coule d'un vase dans un autre forme un filet continu, de même l'esprit, lorsqu'il pense au Seigneur en un courant ininterrompu, donne ce qu'on appelle parâ- bhakti ou amour suprême". Cette sorte d'orientation permanente et jamais troublée donnée à l'esprit et au cœur, vers le Seigneur, jointe à un attachement sans borne, est en vérité la manifestation suprême de l'amour humain pour Dieu. Toutes les autres formes de la bhakti ne sont que des stades préparatoires à cette forme suprême, parâ-bhakti, dont on dit aussi que c'est l'amour qui se manifeste après l'attachement (râgânugâ). Une fois cet amour suprême entré dans le cœur de l'homme, l'esprit pense continuellement à Dieu et ne se souvient plus de rien d'autre. I1 ne veut accorder aucune place à des pensées autres que celles de Dieu. Son âme sera invinciblement pure et brisera d'elle-même toutes les barrières de l'esprit et de la matière ; elle deviendra sereinement libre. Seul cet homme-là peut adorer le Seigneur dans son propre cœur ; pour lui les formes, les symboles, les livres et les doctrines sont tous inutiles et incapables de lui rendre aucun service. » (Swami Vivekananda)
La Bhakti de l'Atma yoga commence par la reconnaissance que nous sommes enfants d'une Mère universelle, une mère divine, qui nous connait, nous protège, et nous aime, quoi que nous fassions.