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Ramana Maharishi

, 06:25am

Il n'existe pas de Dieu qui vous soit extérieur, et par conséquent pas d'épreuves qui vous soient envoyées.

 

 

 

Ce que vous prenez pour une épreuve ou pour une maladie due aux pratiques spirituelles, c'est en réalité la tension à laquelle est soumis le système nerveux.

 

L'esprit, qui jusqu'ici utilisait les nadis pour percevoir les objets extérieurs, se maintenant ainsi en contact avec les organes de perception, doit à présent rompre ce lien, ce qui crée souvent une tension qui s'accompagne de douleurs.

 

Si vous continuez à méditer en ne pensant qu'à votre véritable nature où à la Réalisation, tout ceci disparaîtra.

Il n'y a pas de remède que cette union permanente (yoga) avec Dieu, avec le Soi (atman).

 

Au sens propre, la méditation consiste à rester fixé dans le Soi. Mais on appelle aussi méditation l'effort fourni en vue d'écarter les pensées qui se manifestent dans l'esprit. Soyez ce que vous êtes. Tel est le but.

 

Il est bien de méditer au petit matin, car c'est le moment où l'esprit est encore frais, où ni les pensées, ni les soucis ne l'agitent.

 

Il faut bien comprendre que la méditation ne se pratique pas uniquement dans une posture particulière, à des périodes fixes, ou dans certaines conditions.

 

Toutes ces règles en ce qui concerne les heures consacrées à la méditation, etc., sont uniquement pour les débutants.

 

Le moment viendra où vous direz : "J'ai abandonné la méditation", parce que vous aurez alors compris que l'idée même de méditer implique la dualité, c'est-à-dire un méditant et un objet de méditation ; vous vous placerez au point de vue du Soi, lequel n'a pas besoin de méditer.

 

 

 

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Vous pouvez méditer les yeux ouverts ou fermés, selon votre préférence. C'est l'esprit qui se sert des yeux pour regarder à l'extérieur ; s'il est intériorisé, il ne peut rien voir, même si les yeux sont ouverts. Il en va de même avec les sons. On les entend quand on leur prête attention ; mais on ne les entend plus si l'on maintient l'attention sur le Soi intérieur.

 

Quand notre attention est dirigée vers les objets et les pensées, l'esprit n'a conscience que de cela. C'est notre état actuel. Mais quand nous ne prêtons attention qu'au Soi intérieur, nous n'avons plus conscience que de lui. Tout n'est donc qu'une question d'attention. Cela fait si longtemps que notre esprit se préoccupe des objets extérieurs que ces derniers l'ont réduit en esclavage et le promènent où ils veulent.

 

Qui médite ? Posez-vous d'abord cette question. Soyez le méditant. Alors la méditation devient inutile.

 

Dès que vous commencez à méditer, les pensées vous envahissent et menacent d'engloutir celle qui fait l'objet de votre méditation.. Cette dernière doit être renforcée par une pratique répétée. C'est un combat auquel on ne peut échapper.

 

La paix intérieur naît de la contemplation, quand les pensées ont disparu. Quand on a pris l'habitude, on ne peut plus se passer de la méditation. Elle se poursuit automatiquement même lorsqu'on travaille, que l'on s'amuse ou que l'on est endormi. Il faut en faire une habitude profondément enracinée; elle doit devenir naturelle.

 

On peut former l'image mentale d'une divinité et la prendre pour objet de méditation, tant que l'on n'est pas encore fondu dans le Soi. Par la suite cette image disparaîtra d'elle-même et la divinité prendra place dans le monde des illusions. Seul le Soi suprême doit être l'objet de la méditation.

 

Il est nécessaire de pratiquer fréquemment et régulièrement la méditation, jusqu'à ce que l'état obtenu se stabilise et se prolonge au cours de la journée. Méditez !

 

Vous avez oublié la béatitude parce que la méditation ne vous est pas familière et aussi à cause des vasanas qui ne cessent de se manifester. Quand le recueillement sera devenu votre seconde nature, vous goûterez tout naturellement à la béatitude spirituelle.

 

Considérez que tout ce qui vous entoure est Dieu devient une forme de méditation. C'est l'étape qui précède la Réalisation.

 

Que vous méditiez sur Dieu ou sur le Soi est sans importance ; le but reste le même.

 

La sadhana est l'état naturel de l'être parfait (siddha). L'état naturel (sahaja) est l'état originel. Si bien que le sadhana consiste simplement à éliminer ce qui fait obstacle à la réalisation de cette Vérité éternelle.

 

L'extase implique l'existence d'un mental très subtil. Qu'éprouvez-vous pendant le sommeil ? Ni extase, ni douleur ; vous êtes au-delà des deux. L'état naturel c'est précisément cela, avec en plus la conscience d'être.

 

Il n'y a pas à proprement parler de recherche du Soi. On ne peut rechercher que le non-Soi. On ne peut qu'éliminer le non-Soi. Alors le Soi se révèlera de lui-même, car il est toujours manifeste.

 

 

 

Instructions

 

La quintessence de l’enseignement de Ramana Maharshi se trouve dans un petit traité « Qui suis-je ? ».  Il contient la première série d’instructions donnée par le Maître, qui sont basées sur ses propres expériences aboutissant à la réalisation du Soi.  Les questions originelles furent posées par Sivaprakasam Pillai et ensuite présentées par Ramana Maharshi lui-même sous forme de prose. Le pouvoir de l’enseignement peut être éprouvé par chacun qui le met en pratique.  Dans Talks(l’Enseignement de Ramana Maharshi) nous lisons : « Laissez-le découvrir à qui appartiennent les pensées.  D’où proviennent-elles ?  Elles doivent surgir du Soi conscient.  S’en rendre compte, même vaguement, favorise l’élimination de l’ego.  Par la suite, la réalisation de l’Existence unique et infinie devient possible.  Dans cet état, il n’y a pas d’autres individus et il ne reste que l’Existence éternelle.  Aussi ne pense-t-on ni à la mort ni à la souffrance. »  L’enseignement intégral peut être téléchargé ici : « Qui suis-je ».  Voici une version abrégée pour faciliter l’usage.Tout être vivant aspire à un bonheur qu’aucune souffrance ne troublera ; et chacun éprouve le plus grand amour pour soi-même.  La cause de cet amour est le bonheur seul.  Aussi, afin d’atteindre ce bonheur, qui est notre nature véritable et que nous éprouvons chaque nuit dans le sommeil profond lorsque le mental est absent, chacun doit se connaître soi-même.  La meilleure méthode pour y parvenir est la voie de la Connaissance, la quête du Soi par la question « Qui suis-je ? ».Qui suis-je ? Je suis la pure Conscience dont la nature est Etre-Conscience-Félicité (sat-chit-ânanda). Lorsque le monde, ou ce qui est vu, aura disparu, le Soi, ou celui qui voit, sera réalisé.  Celui qui voit et ce qui est vu sont comme la corde et le serpent. [Cette analogie est souvent utilisée dans l’Advaita : un homme voit une corde au crépuscule, la prend pour un serpent et s’effraye.  Le serpent lui paraît parfaitement réel, mais son existence est illusoire, elle n’est fondée sur aucune réalité.]  De même que la réalité de la corde, qui est le substrat, ne peut être perçue sans que ne s’évanouisse la perception illusoire du serpent, ainsi la réalisation du Soi, le substrat, ne peut être obtenu tant que perdure la croyance dans la réalité du monde.

Ce qui est appelé « mental » est une merveilleuse force inhérente au Soi par laquelle toutes les pensées s’éveillent.  En dehors des pensées le mental n’existe pas.  Aussi la pensée constitue-elle la nature du mental.  En dehors des pensées il n’y a pas d’entité indépendante appelée « monde ».  Dans le sommeil profond il n’y a ni pensée ni monde.  Dans les états de veille et de rêve les pensées sont présentes, ainsi que le monde.  Tout comme l’araignée tire d’elle-même le fil (de la toile) et le résorbe en elle-même, le mental projette le monde en dehors de lui-même et le résorbe en lui-même. Quand le mental émerge du Soi, le monde se manifeste.  Ainsi, lorsque le monde apparaît (comme réel), le Soi n’apparaît pas ; et lorsque le Soit apparaît (ou resplendit), le monde n’apparaît pas.  Si l’on s’interroge assidûment sur la nature du mental, celui-ci finira par disparaître, laissant seul le Soi resplendissant.  Ce qui est désigné comme le Soi est l’âtman.  Le mental ne peut exister indépendamment du monde grossier ; il ne peut subsister par lui-même.  C’est le mental qu’on appelle corps subtil ou âme (jîva). Ce qui s’élève dans ce corps en tant que ‘je’ est le mental.  Si l’on s’interroge d’où émerge en premier lieu la pensée ‘je’ dans le corps, on découvrira que c’est du Cœur.  C’est là la source du mental.  Même en pensant continuellement ‘je, je’, on sera conduit à cet endroit.  La pensée ‘je’ est la première de toutes les pensées qui apparaissent dans le mental.  Ce n’est qu’après sa naissance que les autres pensées s’élèvent.La pensée « Qui suis-je ? » détruira toutes les autre pensées, et, semblable au bâton qu’on utilise pour remuer le bûcher, elle sera, elle aussi, finalement détruite.  C’est alors que surviendra la réalisation du Soi.  Lorsque des pensées surgissent, au lieu de les suivre, on doit plutôt se demander : « A qui sont-elles venues ? ».  Peu importe le nombre de pensées qui s’élèvent ainsi.  Si vous vous demandez à chaque fois : « A qui cette pensée est-elle venue ? », la réponse sera : « A moi ».  Si vous poursuivez alors  l’interrogation « Qui suis-je », le mental retournera à sa source et la pensée qui venait de surgir s’évanouira. En persévérant ainsi dans cette pratique, le mental développera peu à peu la capacité de demeurer dans sa source.  Lorsque le mental subtil émerge en passant par le cerveau et les organes sensoriels, des noms et des formes du monde grossier sont perçus ; quand il s’établit dans le Cœur, les noms et les formes disparaissent.  Ne pas laisser le mental s’extérioriser, mais le maintenir dans le Cœur est ce qu’on appelle « intériorisation » (antar-mûkar).  Si le mental quitte le Cœur, on appelle cela « extériorisation » (bahir-mûka).  Ainsi, quand le mental demeure dans le Cœur, le ‘je’, origine de toutes les pensées, s’évanouit, et le Soi toujours présent resplendit. Il n’y a que l’investigation intérieure comme moyen  adéquat.  Si l’on s’efforce de maîtriser le mental par d’autres moyens, il ne sera maîtrisé qu’en apparence, car il s’élèvera à nouveau.  Le mental peut aussi être apaisé par le contrôle de la respiration, mais cela ne dure que le temps du contrôle de celle-ci ; quand elle reprend, le mental commence à s’agiter et à errer par la force de ses impressions latentes. Tout comme la pratique du contrôle de la respiration, la médiation sur une forme de Dieu, la répétition de mantras, le régime alimentaire etc. ne sont que des aides pour apaiser le mental.  Par la méditation sur des images de Dieu et par la répétition de mantras, le mental acquiert la concentration.  Pour un tel mental la recherche du Soi devient facile. De toutes les règles de conduite, celle d’un régime restreint à la nourriture sattvic [pure], en quantité modérée, est la meilleure.  En observant cette règle, la qualité sattvic du mental se développe et cela favorise la pratique de la recherche du Soi. Si l’on renonce à la pensée « Je suis un pêcheur » et si l’on reste profondément centré dans la méditation sur le Soi, le succès est assuré. On ne devrait pas se tourner vers les choses du monde et se mêler des affaires des autres.  Aussi mauvais que certains êtres puissent paraître, il ne faudrait pas les haïr pour autant. Tout ce que l’on donne à autrui, on se le donne à soi-même.  Sachant que telle est la vérité, comment peut-on encore refuser quoi que ce soit à son prochain ? Si l’ego se manifeste, tout se manifeste ; si l’ego s’apaise, tout s’apaise. A mesure que nous nous conduisons avec humilité, le bien s’établit. Une fois le mental apaisé, peu importe le lieu où l’on vit. En vérité, seul le Soi existe.  Le monde, l’âme individuelle et Dieu ne sont que des apparences dans le Soi, comparable à l’argent dans la nacre.  Ils apparaissent et disparaissent simultanément.  Le Soi est là où il n’y a pas la moindre pensée ‘je’.  Cela est appelé « Silence ».  Le Soi lui-même est le monde ; le Soi est ‘je’ ; le Soi est Dieu ; tout est Shiva, le Soi. Celui qui s’abandonne au Soi, ou Dieu, est l’adorateur le plus parfait.  S’abandonner à Dieu signifie demeurer fermement dans le Soi, sans laisser la place à une autre pensée que celle du Soi.  Tout fardeau que nous remettons à Dieu, Il le portera.  Puisque le pouvoir suprême de Dieu anime tout, pourquoi ne pas nous y soumettre, plutôt que de nous tracasser pour ce qui doit être accompli et comment il le sera.  Sachant que le train transporte toute lourde charge, pourquoi devrions-nous continuer à porter nos bagages sur les genoux, pour notre plus grand inconfort, au lieu de les poser à terre dans le train et d’être à l’aise ?