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Ma Anandamayi et ses disciples

13 Mars 2024, 21:05pm

Publié par Patrick

Mâ et ses disciples , dialogue avec VIJAYÂNANDA

 

Question : Qui est le guru ?

Vijayânanda : Il n’y a qu’un seul Gourou, c’est Dieu. Mâ disait souvent cela, mais ce n’est que maintenant que je le réalise complètement. Le gourou physique peut avoir des défauts, le corps a toujours des défauts, mais le Gourou est un instrument, un canal du divin. Il y a les mauvais conducteurs, les bons conducteurs et les super-conducteurs. Mâ était un super-conducteur.


Q : Ce point de vue aide-t-il le disciple à ne pas voir le gourou de façon personnelle ?

V : Mâ disait que même si le disciple tombait amoureux du Gourou, si celui-ci était un Sadgourou il pouvait transformer cet amour et le diriger vers Dieu.

 

Q : Mâ donnait-elle des instructions grâce à des discours ?

V : Mâ ne faisait pas de discours, mais elle donnait des instructions individuelles précises durant les entretiens privés. Par ailleurs, elle pouvait donner des suggestions pratiques aux gens; s’ils étaient capables de les saisir au vol, il pouvait éviter l’accomplissement d’un mauvais karma du passé, un accident par exemple. Mâ pouvait aussi faire monter et descendre la koundalinî de ses disciples d’un seul regard, de façon tout à fait informelle et sans en avoir l’air. C’était parfois important de pouvoir faire redescendre la koundalinî de ceux chez qui elle était montée trop vite et qui ne pouvaient faire face à l’afflux d’énergie.


Q : N’y avait-il pas beaucoup de jalousies autour de Mâ ?

V : Si, beaucoup, mais elle voyait en tout cela la lîlâ, le jeu divin.

 

Q : A une jeune femme qui était passée par une phase où elle critiquait vivement son Gourou, qu'avait dit Mâ ?

V : Si vous voulez un Gourou parfait, prenez une photo et elle vous racontera tout ce que vous voulez qu’elle vous dise ; mais avec des gourous en chair et en os, il y a toujours des tensions, on leur trouve des défauts à n’importe quel propos. Combien de fois j’ai été fâché avec Mâ !


Q : Le jour du centenaire de la naissance de Gouroupriya Didi, l’assistante de Mâ pendant la plus grande partie de sa vie, on a demandé à Vijaanda de dire quelques mots sur elle.

V : J’ai été rarement en rapport avec Didi. Ce que je peux dire, c’est qu’elle a travaillé sans trêve pour Mâ, elle dormait très peu. Une incarnation divine ne vient pas seule, mais avec un entourage qui l’aide dans sa mission. Le rôle de Didi était de protéger Mâ, elle était la monture, le ‘vahan’ de Mâ, comme le tigre est la monture de Durga.

 

Q : Parfois j'ai l'impression que Mâ m'entend, parfois non, pourquoi ?

V : C'est que vous n'appelez pas avec assez d'insistance. Le seul langage que Mâ (Dieu) comprenne, c'est celui du bhâva, c'est-à-dire l'intensité de l'émotion. Les mots ne sont qu'un support pour le bhâva. Si vous priez avec cette intensité jusqu'à ce que des larmes vous coulent des yeux, votre prière sera sûrement exaucée.


Q : Y a-t-il des disciples de Mâ qui sont devenus Gourous ?

V : Oui, plusieurs. En fait, ce ne sont pas les Gourous qui manquent, ceux qui manquent ce sont les vrais disciples.


Q : Quelles sont les motivations d’un sage lorsqu’il accepte de devenir Gourou et d’aider les autres ?

V : La compassion pure. Le sage n’a rien à gagner à être Gourou, il y perd plutôt. En réalité, ce n’est pas drôle d’être dans cette fonction. Evidemment, il y a ceux qui font cela pour l’argent, la réputation ou le plaisir qu’on se prosterne devant eux. Mais le vrai Gourou sait qu’il doit prendre en charge la souffrance des autres. Il agit par compassion pure. Et puis c’est vrai, il est content quand un disciple se tire d’affaire en suivant ses conseils.

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